Marcel Lucas voit le jour à Bruxelles le 3 décembre 1927.
Il suit les cours de peinture, de gravure et de sculpture à l'école supérieure d'art Saint Luc, rue des Palais à Bruxelles.
Il habite la région de Charleroi où il est fortement impressionné par les grands complexes industriels sidérurgiques et charbonniers. Pendant cette période , il prend quantité de notes - croquis, dessins, gravures - d'une facture très réaliste, de ces structures métalliques qui le hantent.
Après avoir habité deux ans à Vilvorde où il participe à plusieurs expositions du cercle artistique Portaels, il se fixe à Feschaux, petite localité frontalière de la Famenne belge près de Givet (France). Par son aridité, son calme et ses vastes horizons, cette région va marquer la personnalité de Marcel LUCAS.
Il peint à l'huile et très lentement. Il s'intéresse alors aux phénomènes de la lumière et par la même occasion à des peintres tels que Rembrandt, Latour…Les œuvres de cette époque sont principalement des sujets religieux où il accorde une grande place à la lumière : Pentecôte, Nativité… La lenteur de sa production ne lui permet pas d'exposer; de plus, en dépit des conseils de ses amis, lui-même ne souhaite pas accrocher ses oeuvres aux cimaises, estimant que sa peinture n'est pas arrivée à maturité. Il ne se montrera qu'une fois, en 1960 lors d'une exposition d'art sacré à Saint Hubert.
Il est nommé professeur à l'école normale de Malonne près de Namur. Cette circonstance va lui permettre d'approfondir sa formation artistique et de mieux se consacrer à son art.
Sera un tournant décisif. Marcel LUCAS retrouve la technique de l'aquarelle qu'il a déjà pratiquée antérieurement, il y fera preuve d'une maîtrise exceptionnelle. Tous ses souvenirs ressurgissent et se mêlent aux images qu'il ramène de ses nombreux voyages en France, en Suisse … Montagnes, vallonnements, structures industrielles ou urbaines, tout se ressoude pour ne faire qu'un dans les lumières diaphanes de l'aquarelle.
Sa première exposition à Bruxelles va marquer un nouveau tournant : les œuvres se structurent de plus en plus par la présence de briques ou de pavés et par l'apparition de l'arbre, véritable personnage vivant dans le monde intérieur de Marcel LUCAS.
Bruxelles accueille la première exposition sur un thème précis : "Les Cathédrales". À cette occasion, une monographie écrite par Paul Caso sort de presse. Dans la seconde partie de ce livre Marcel, LUCAS explique les motivations de ses choix. Ces "Cathédrales" connaissent un succès retentissant non seulement à Bruxelles, mais également en Suisse et en France. Aujourd'hui ces œuvres figurent toutes en bonne place dans diverses collections officielles ou privées.
Un nouveau thème : "La Ville" voit le jour à Bruxelles. Il sera présenté à Cincinnati (États-Unis) et permettra à Marcel LUCAS d'être invité par la "School of Architecture" du Maryland près de Washington. Cette exposition sera annoncée sous l'intitulé "Maryland in Europe - Europe at Maryland "
"Les signes du Zodiaque" forment un ensemble d'une quarantaine de tableaux réalisés entre 1985 et 1995. L'interprétation du sujet et la facture caractéristique que leur imprime Marcel LUCAS donnent à ce thème une dimension surprenante de profondeur et de signification.
Marcel LUCAS et quelques artistes des galeries Horizons et Lorelei de Bruxelles sont les invités de la galerie Green Art de Dubai.
Une plaquette intitulée “M.LUCAS 2000” présente 17 nouveaux tableaux. Cette plaquette sert de support à trois expositions : Bruxelles, Genève et Charleroi.
Rétrospective de 1972 à 2000 ou “Les Voies du Silence”: exposition organisée à l’occasion de l’inauguration des nouveaux bâtiments du Centre Culturel Régional de Dinant. Marcel LUCAS y présente un nouveau thème : “ hommage à GAUDI”.
Beauraing, Hôtel de Ville. Grande rétrospective de l’œuvre de l’artiste de 1953 à 2004. Une plaquette éditée à cette occasion, outre le parcours iconographique du peintre, nous fait découvrir un homme attaché à ce coin de terre ancestral dont les vastes horizons et le calme alimentent son imagination.
Marcel Lucas déménage à Liège et y installe son nouvel atelier. Il poursuit la réalisation de la série "les chemins de Saint- Jacques de Compostelle". Il laissera sa dernière oeuvre inachevée. Il décède le 1er octobre 2010 après une lutte acharnée mais inégale, de quelques semaines à peine, contre le cancer.